Monsieur Philippe Brocard, président d’honneur du festival Lyon BD,

Mesdames et Messieurs les membres du conseil d’administration du festival Lyon BD,

Madame la directrice artistique de Lyon BD, chère Iris Munsch,

Madame la directrice du Musée des Beaux-Arts, chère Sylvie Ramon,

Chers collègues, chers amis.

Je suis Stéphane Aznar, directeur général des éditions Dargaud et membre du groupe BD du Syndicat national de l’édition, que j’ai l’honneur de représenter aujourd’hui.

Il y a tout juste 10 ans, le groupe BD initiait un cycle de rencontres professionnelles en région. Après avoir parcouru les routes de France, en passant par Narbonne, Rennes, Bordeaux, Montpellier, Colomiers, Nancy, Blois, Amiens, Le Havre, c’est désormais à Lyon que les éditeurs BD s’installent le temps d’une journée avec grand plaisir pour dialoguer avec les acteurs locaux du livre et de la lecture.

Ce format des Rencontres BD en régions nous tient particulièrement à cœur : nous réunissons chaque année les professionnels du secteur autour d’un festival ou d’un lieu emblématique de la culture dans une région française. Il nous permet de discuter, d’échanger,  de partager des problématiques avec les acteurs de terrain et les éditeurs, réunis par une même volonté, promouvoir BD, comics et manga.

Avant de revenir à quelques-uns des thèmes qui vont nous occuper aujourd’hui, je voudrais vous rappeler les principaux enjeux de notre secteur.

Considérée comme l’un des genres littéraires favoris des Français, avec 89 millions d’exemplaires de BD, Manga et comics vendus en 2024, la BD offre un large spectre de procédés narratifs et d’univers graphiques qui lui confère désormais une place de choix dans les champs de la littérature et de la pensée. Aujourd’hui, tout se lit en BD et tout le monde lit de la bd : que ce soit pour s’évader, pour se perdre dans une histoire, pour se divertir, pour rire, mais aussi pour réfléchir, pour s’enrichir, pour s’ouvrir au monde et mieux le comprendre… Preuve d’une solide vitalité, les genres en BD sont aussi variés que leurs lectrices et les lecteurs qui, chaque année, viennent de plus en plus nombreux découvrir les formidables nouveautés qui paraissent. 

L’an dernier, ces genres étaient également très appréciés à l’étranger avec 3 680 cessions de droits (un chiffre qui se maintient d’une année sur l’autre et représente un tiers des cessions tous genres confondus), les principales langues de traduction à l’étranger étant le chinois, l’espagnol, l’italien, l’allemand, l’anglais.

Une force également portée par les autrices et les auteurs, qui s’attèlent à bousculer les codes du genre et repoussent les frontières de la narration graphique, grâce à leur créativité. Un élan donné également par le travail des bibliothèques et des librairies, que je salue tout particulièrement et que je remercie pour leur travail essentiel quotidien et nécessaire. Ces partenaires essentiels, à nous éditeurs, intègrent plus que jamais la BD dans leur fonds et la mettent en valeur à travers des expositions et des rencontres.

J’en viens maintenant aux thèmes de nos rencontres aujourd’hui. La BD nous permet dorénavant de décrypter notre société, mais reste aussi et surtout un lieu d’évasion et de découvertes.

A travers 4 tables-rondes, nous réfléchirons à la manière dont la BD raconte le monde d’aujourd’hui, depuis le succès de la BD documentaire, jusqu’à la place qu’elle occupe dans les lectures des « jeunes adultes », les young adults, en passant par la BD comme acte de résistance, au cœur même des conflits internationaux.

Toutes ces questions sont au cœur des réflexions des professionnels que sont éditeurs, auteurs, bibliothécaires, libraires, nous sommes heureux d’en débattre aujourd’hui avec vous et espérons des échanges fructueux, interactifs, y compris avec le public.

Il me reste à remercier l’ensemble des intervenants et modérateurs d’avoir répondu à notre invitation, et notre fidèle partenaire, la SOFIA, pour le soutien accordé à l’organisation de cette journée, ainsi qu’au Musée des Beaux-Arts de Lyon qui nous accueille et naturellement, une nouvelle fois un merci tout particulier à Iris Munsch, directrice artistique de Lyon BD, pour cette collaboration autant fructueuse qu’enrichissante, et l’énergie qu’elle déploie pour porter cette manifestation.

Merci à tous de votre présence et bonnes rencontres !