- Communiqué SNE
Communiqué de presse – Festival international de la BD d’Angoulême
Les éditeurs Bande Dessinée du Syndicat national de l’édition expriment leurs plus vives préoccupations à l’issue de l’annonce par le FIBD du nouvel organisateur du Festival international de la BD d’Angoulême pour 9 années à partir de 2028.
Les éditeurs Bande Dessinée du Syndicat national de l’édition ont accueilli avec les plus grandes réserves la décision du FIBD de confier l’organisation du festival d’Angoulême, à partir de l’édition 2028, à une nouvelle structure intégrant un projet commun entre ceux proposés par 9ème Art+ et la Cité de la BD, au terme d’un appel à projets dont le déroulement n’a cessé de les interpeler.
A la lecture des communiqués du FIBD et des pouvoirs publics, ils comprennent également que Franck Bondoux n’occupera aucune fonction au sein de cette nouvelle structure et n’en sera pas actionnaire, sans que le fonctionnement précis de cette structure, ni le lien éventuel que Franck Bondoux et ses sociétés pourraient avoir avec elle, soient clarifiés.
Sans grille de lecture satisfaisante, les éditeurs s’interrogent par ailleurs vivement sur les motivations qui ont conduit à cette décision d’association des projets de deux candidatures concurrentes.
Tout au long des nombreux mois et multiples discussions avec le FIBD pour l’obtention de cet appel à projets, les éditeurs n’ont eu de cesse de trouver une issue apaisée à la crise de confiance qui s’était installée entre l’organisateur du festival et ses partenaires, réaffirmant en cela l’attachement à cet événement majeur pour la BD qu’ils ont coconstruit pendant plus de 50 ans.
Ils appelaient de leurs voeux un processus équitable, loyal et transparent. Force est de constater la totale opacité dans laquelle cet exercice s’est inscrit. Tout ce sur quoi le FIBD s’est engagé au sein de l’ADBDA pour garantir l’exercice a été remis en question : la nomination d’une personnalité qualifiée finalement absente, la communication des critères de sélection finalement tenus secrets, jusqu’à l’audition limitée à 2 candidats contrevenant à leur propre règlement qui prévoyait d’en sélectionner 3 sur les 5 candidatures déposées.
Or c’est avec des gages de transparence et d’équité que les éditeurs BD du Syndicat national de l’édition se sont engagés cet été à participer à l’édition 2026.
Parce que le groupe BD a à coeur de respecter cet engagement et le travail précieux déjà fourni par les équipes de ses membres, il ne revient pas sur cette décision collective, dans le respect des positions individuelles que chacun exprimera.
Le groupe BD s’inquiète néanmoins d’une édition qui sera indéniablement abimée par cette décision du FIBD, provoquant l’absence d’un nombre important d’autrices et d’auteurs, et conduisant les éditeurs à réduire leur présence avec des conséquences sur leur programmation et la satisfaction du public.
Mais au-delà de cet engagement, cette confiance a été trop malmenée pour qu’ils puissent envisager de poursuivre leurs relations après cette édition 2026 sans clarification et réponses satisfaisantes sur cette nouvelle structure organisatrice de l’événement, son projet, son organigramme, sa gouvernance et son actionnariat.
Sans cette nécessaire transparence, le groupe BD du SNE ne participera pas à l’édition 2027 et suivantes.









